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Vers une solution permanente à la paralysie - Par : Caroline Lecours,

Vers une solution permanente à la paralysie


Caroline Lecours
Caroline Lecours Profil de l'auteur(e)
Caroline Lecours est doctorante au Département de génie mécanique de l’ÉTS. L'objectif de son projet de doctorat est de déterminer la fréquence et le risque des commotions cérébrales lors de la pratique du soccer.
Programme : Génie mécanique 

Il y a seulement 19 ans, le premier patient atteint de paralysie a mis en mouvement un curseur d’ordinateur sur un écran à l’aide d’une sonde implantée dans son cerveau. Le développement technologique a été exponentiel au cours de la dernière décennie et le déplacement du curseur d’ordinateur a été remplacé par le déplacement « par la pensée » de bras robotisés. Ces technologies sont composées d’implants et de sondes au cerveau qui sont reliées à différentes machines, dont des bras robotisés. Les bras robotisés permettent d’aider les personnes paralysées comme Jan Scheuermann, une femme atteinte d’une maladie neurodégénérative, qui est paralysée depuis 2003.

Jan Scheuermann et son bras robotisé

Contourner la paralysie par la pensée

Les chercheurs, comme Grégoire Courtine de l’École polytechnique fédérale de Lausanne, ont encore poussé les limites de la science. Les technologies qui ont permis le déplacement des objets avec « la pensée » ont été utilisées dans le but de renverser la paralysie. Les sondes et les implants au cerveau ne sont plus reliés aux bras robotisés, mais se retrouvent à l’intérieur du corps du patient paralysé. Les chercheurs nomment ce principe « neural bypass » ou contournement neuronal.

Comment fonctionne cette nouvelle technologie? Il s’agit en fait de deux implants plus petits qu’un timbre postal qui sont installés au cerveau. Ces implants sont reliés à des centaines de sondes de la taille d’un cheveu qui permettent de détecter les commandes des neurones. Le principe de contournement neuronal est réalisé par l’ajout d’implant à la moelle épinière. Les commandes des neurones sont produites lorsque le patient transmet l’intention d’effectuer un mouvement. Ces commandes sont détectées par les sondes et transformées en signaux électriques à l’implant de la moelle épinière, comme présenté dans la vidéo suivante.

Les chercheurs, Robert Kirsch de la Case Western Reserve University et Bolu Ajiboye du Cleveland Functional Electrical Stimulation Center, ont réalisé le contournement neuronal en ajoutant des électrodes sur les muscles d’un bras de Bill Kochevar un homme devenu tétraplégique à la suite d’un accident de vélo, il y a près de 10 ans. Grâce aux implants et aux électrodes, Bill Kochevar réussit à déplacer son bras par lui-même, comme présenté dans la vidéo suivante.

Ce type de technologies n’en est qu’à son début, mais s’annonce très prometteur pour l’amélioration de la qualité de vie des personnes paralysées à la suite d’accident ou celles atteintes de maladies neurodégénératives. Cette technologie fait même partie du palmarès 2017 du MIT des 10 technologies révolutionnaires.

L’article de référence peut être lu ici.

Caroline Lecours

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Caroline Lecours est doctorante au Département de génie mécanique de l’ÉTS. L'objectif de son projet de doctorat est de déterminer la fréquence et le risque des commotions cérébrales lors de la pratique du soccer.

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