02 Déc 2019 |
article de recherche |
L'expérience ÉTS
Se ressourcer pour mieux aller de l’avant
Alain Youmbi un étudiant à la maîtrise de l’ÉTS, nous fait part de ses réflexions suivant sa participation aux Journées de la relève en recherche 2019, qui avaient lieu les 24 et 25 octobre à Montréal.
Achetée sur Istock.com. Droits d’auteur.
J’ai eu l’honneur et le privilège d’assister aux Journées de la relève en recherche organisées par l’Acfas, qui avaient lieu à l’Université Concordia, grâce à une bourse de L’ÉTS. Ces journées sont avant tout l’occasion de rencontrer les acteurs du domaine de la recherche. Elles offrent un endroit pour échanger tant sur les difficultés rencontrées en tant que chercheur que sur les perspectives et les opportunités s’ouvrant à eux.
Briser l’isolement des étudiants-chercheurs
Pour vous faire comprendre l’importance de ces journées, je vous explique le cadre dans lequel, je suis arrivé à Montréal pour faire mes études. Je suis un étudiant provenant de l’international (France). J’évolue donc dans un environnement totalement nouveau. Je ne connais personne et, en plus, mon projet de recherche est individuel. De plus, je dois m’adapter à un encadrement qui demande plus d’autonomie que ce que j’ai connu en France pour ce qui est du choix de cours ou de la gestion des travaux. Les Journées de la relève en recherche m’ont surtout fait prendre conscience que je n’étais pas seul dans cette situation et qu’il y avait des solutions pour toutes les difficultés qui se présenteraient dans mon parcours.
En effet, j’ai pu durant cette journée réaliser que la recherche était une période assez intense dans la vie d’un étudiant. Au final, mener une recherche exige de donner le meilleur de soi afin de participer à l’avancement de la société, d’apprendre à devenir un ingénieur de solution. Bien que les difficultés (sociale, financière …) paraissent parfois insurmontables, plusieurs activités sont organisées pour aider le chercheur à se retrouver, mais surtout à ne pas se sentir seul. J’ai été impressionné de constater à quel point, les participants avaient beaucoup en commun et vivaient des difficultés similaires, chacun à sa façon.
Des ateliers abordant les difficultés vécues aux études supérieures
Les ateliers étaient très intéressants, présentés par des intervenants qualifiés et experts dans leur domaine. Beaucoup de solutions ont été présentées pour résoudre les problèmes fréquemment rencontrés aux études supérieures, notamment l’atelier Gérer son stress durant ses études était très aidant. Déjà mettre un mot sur ce qui pose problème n’est pas aussi aisé qu’on pourrait le croire, surtout quand il s’agit de ressenti. Comprendre ce qu’est le stress, sa fonction et les différents types (subjectif ou objectif) faisait partie des sujets abordés lors de cet atelier.
J’y ai appris que le travail de recherche était lié à une foule d’éléments pouvant augmenter le stress : la forte demande de résultats dans ses projets de recherche, la supervision constante de son travail, le manque de financement ou les difficultés qui y sont liées. De plus, l’étudiant-chercheur, souvent absorbé par son projet, se retrouve régulièrement décalé par rapport à ses proches. À cela s’ajoutera parfois l’anticipation de la recherche d’emploi après les études. Bref, durant l’atelier, j’ai pu réaliser qu’il fallait apprendre à se connaître, et surtout chercher, trouver et mettre des solutions en place pour réussir. La vie continue pendant le projet de recherche et il faut être en mesure de se ressourcer. Un projet avance bien quand l’envie y est; il faut la cultiver.
L’ atelier Les mécanismes de l’évaluation des demandes de bourses : de la théorie à la pratique m’a permis de réaliser comment se faisait les attributions de bourse. J’avais l’impression que le processus prenait inutilement beaucoup de temps, mais aujourd’hui je comprends que cela se justifie aisément. En effet, les mécanismes mis en place sont nécessaires pour bien faire les choses et prennent du temps.
Il a aussi été question des perspectives de carrières après nos formations respectives. C’était d’ailleurs très intéressant de voir comment des détenteurs de doctorat pouvaient se retrouver, après leurs formations, dans des postes de responsabilités qui, parfois, n’avaient rien à voir avec leur environnement scientifique. Un doctorat peut ouvrir des portes insoupçonnées.
Pour finir, j’ai surtout réalisé grâce à ces journées que je n’étais pas seul dans la même situation. J’en ressors motivé à aller de l’avant, confiant que je réussirai à voir la fin de mon projet et que j’accomplirai un travail de qualité.
Alain Youmbi
Alain Youmbi est étudiant à la maîtrise recherche au Département de génie mécanique. Il travaille au laboratoire d’optimisation des procédés de fabrication avancés (LOPFA).
Programme : Génie mécanique
Laboratoires de recherche : LOPFA – Laboratoire d’optimisation des procédés de fabrication en aéronautique