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La genougraphie révolutionne le traitement de l’arthrose du genou - Par : Substance,

La genougraphie révolutionne le traitement de l’arthrose du genou


Arthrose du genou

Achetée sur Istock.com. Droits d’auteur

S’il n’existe encore aucun moyen de guérir l’arthrose du genou, il est désormais possible d’améliorer de façon remarquable la qualité de vie des centaines de milliers de Canadiens qui souffrent de cette maladie.

La genougraphie : une avancée spectaculaire

Des années de travail au sein du Laboratoire de recherche en imagerie et en orthopédie de l’ÉTS (LIO) ont abouti à la mise au point d’un outil permettant la genougraphie, c’est-à-dire l’évaluation objective de la fonction dynamique du genou. Une récente étude portant sur 449 patients confirme les hypothèses des chercheurs sur l’utilité de cet outil dans la prise en charge des patients atteints d’arthrose du genou. Cette technologie de rupture permet en effet de diminuer la douleur qu’ils ressentent ainsi que leurs symptômes et de les aider dans leurs activités quotidiennes. 

Nicola Hagemeister, professeure à l’École de technologie supérieure et chercheuse au CHUM.

Nicola Hagemeister, professeure au Département de génie des systèmes de l’ÉTS

Nicola Hagemeister, professeure au Département de génie des systèmes de l’ÉTS et chercheuse au Centre de recherche du CHUM (CRCHUM), s’intéresse depuis longtemps à la biomécanique et à l’évaluation fonctionnelle du genou. Co-inventrice de l’outil en question – commercialisé sous le nom de KneeKG par la société québécoise EMOVI –, elle a coordonné l’étude clinique. 

Une évaluation dynamique du genou

Le genou est l’une des articulations les plus complexes du corps humain. Si la radiographie et la résonance magnétique permettent d’en vérifier l’intégrité des structures, il arrive que la douleur ressentie ne soit pas liée à l’importance des dommages à l’articulation. L’imagerie peut ainsi être peu éloquente, alors que le patient éprouve de grandes douleurs et une forte incapacité fonctionnelle. Le contraire peut aussi être vrai.

« Grâce à la genougraphie, qui est réalisée à l’aide d’un harnais attaché à certaines zones stratégiques de la jambe où la peau bouge très peu et auquel des marqueurs sont fixés, nous parvenons à mesurer avec une précision suffisante les petites rotations non visibles à l’œil nu lorsque le patient marche sur un tapis en laboratoire », explique Mme Hagemeister. L’image obtenue n’est pas statique et permet donc de percevoir des petits mouvements de rotation qui caractérisent avec plus d’exactitude la fonction du genou.  

La genougraphie permet de comprendre l’origine de la douleur ressentie par le patient et de créer un programme personnalisé d’exercices en fonction des déficits observés. 

L’étude conduite par Mme Hagemeister conclut que les patients qui font de façon régulière les exercices prescrits à la maison notent une diminution de leur douleur et une amélioration de la fonction de leur genou. 


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