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L’avenir de l’IA et du cancer du sein - Par : Marie-Anne Valiquette,

L’avenir de l’IA et du cancer du sein


Marie-Anne Valiquette
Marie-Anne Valiquette Profil de l'auteur(e)
Marie-Anne Valiquette a obtenu un baccalauréat en génie mécanique à l’École de technologie supérieure (ÉTS) de Montréal. Elle habite à Silicon Valley en Californie où elle étudie l’intelligence artificielle grâce à des plateformes en ligne comme Udacity et deeplearning.ai.
Programme : Génie mécanique 

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L’image d’en-tête a été achetée sur Istock.com. Elle est protégée par des droits d’auteur.

lesion-mammaire-a-risque-eleve-biopsieEn 2017, environ 26 300 femmes et 230 hommes au Canada ont reçu un diagnostic de cancer du sein. Pour les femmes, ce taux représente 25 % de tous les nouveaux cas de cancer [1]. Un dépistage précoce augmente les chances de guérir un cancer. Pour le cancer du sein, la mammographie est le meilleur test qui existe. Cependant, cette approche n’est pas parfaite. Elle donne souvent de faux résultats positifs qui peuvent mener à des biopsies inutiles, à la chirurgie, à la radiothérapie et même à la chimiothérapie. L’une des causes fréquentes de faux positifs est ce qu’on appelle les lésions « à risque élevé » qui semblent suspectes sur les mammographies et qui montrent des cellules anormales lorsqu’elles sont testées par biopsie à l’aiguille. Le terme lésion mammaire à risque élevé signifie une lésion mammaire qui comporte un risque accru de développement du cancer du sein ou d’une pathologie plus grave reliée à la lésion [2]. En pareil cas, le patient subit typiquement une intervention chirurgicale pour enlever la lésion. Aux États-Unis, un tiers des patients atteints d’un cancer du sein dépisté par mammographie reçoivent un traitement inutile [3].

Lorsqu’une mammographie révèle une lésion suspecte, une biopsie à l’aiguille servira à déterminer si la lésion est cancéreuse. Environ 70 % des lésions sont bénignes, 20 % sont malignes et 10 % sont des lésions à haut risque [3]. Le traitement dépend des médecins ; certains effectuent une chirurgie dans tous les cas, tandis que d’autres pratiquent une intervention chirurgicale uniquement pour les lésions qui présentent des taux de cancer plus élevés, comme l’« hyperplasie canalaire atypique » (HCA) ou le « carcinome lobulaire in situ » (CLIS). La première approche soumet le patient à une chirurgie douloureuse, longue, coûteuse et habituellement inutile ; la deuxième est imprécise et on peut passer à côté de certains cancers dans les lésions à haut risque autres que l’HCA ou le CLIS.

detection-du-cancer-du-sein-lesions-mammaires-risque-elevePour améliorer le dépistage et le diagnostic du cancer du sein, des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (CSAIL), du Massachusetts General Hospital et de la Harvard Medical School ont mis au point ensemble un système d’IA qui a recours à l’apprentissage automatique en vue d’indiquer si un patient doit subir une chirurgie lorsqu’une lésion mammaire à haut risque est identifiée par biopsie à l’aiguille après une mammographie.

L’algorithme, basé sur plus de 600 lésions mammaires à haut risque existantes, cherche des tendances parmi de nombreuses données différentes comme les données démographiques, les antécédents familiaux, les biopsies antérieures et les rapports de pathologie. Le programme, testé avec 335 lésions mammaires à haut risque, a diagnostiqué correctement le caractère malin de 97 % des cancers du sein, permettant de réduire le nombre de chirurgies bénignes de plus de 30 % par rapport aux méthodes actuelles [4].

Les chatbots santé

Les chatbots sont utilisés comme assistants de l’e-santé. Ils peuvent tenir lieu de petits ouvrages de référence médicaux, pour ceux qui veulent en savoir plus sur la santé, ou peuvent même être un « ami » qui vous rappelle de prendre vos médicaments. WeFight, entreprise française en démarrage, a récemment lancé Vik Sein, un nouveau compagnon d’intelligence artificielle conçu pour aider les patients et leurs proches touchés par le cancer du sein.

chatbot-vik-cancer-du-seinVik peut clavarder en français avec les patients, par Facebook Messenger, pour répondre aux questions et préoccupations et pour fournir des conseils et des recommandations sur la maladie. Toutes les informations sont validées par une équipe de professionnels de la santé. L’intégration de Vik dans le parcours de soins réduit les coûts de gestion des cancers en améliorant la qualité de vie des patients, en suggérant des traitements sûrs à domicile et en renforçant la relation avec les soignants.

Marie-Anne Valiquette

Profil de l'auteur(e)

Marie-Anne Valiquette a obtenu un baccalauréat en génie mécanique à l’École de technologie supérieure (ÉTS) de Montréal. Elle habite à Silicon Valley en Californie où elle étudie l’intelligence artificielle grâce à des plateformes en ligne comme Udacity et deeplearning.ai.

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