25 Nov 2019 |
article de recherche |
Le développement durable, l'économie circulaire et les enjeux environnementaux
L’analyse environnementale du cycle de vie, un outil précieux


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Par nature, la professeure-chercheuse Annie Levasseur a tendance à voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. C’est certainement ce qui lui permet d’afficher un certain optimisme lorsqu’il est question de changements climatiques.
Pourtant, les nouvelles à cet égard sont inquiétantes. Mais peut-on réellement parler de « nouvelles », quand on sait que l’existence de l’effet de serre et ses répercussions sur le climat sont des faits avérés depuis plus de 30 ans? Le plus récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a été publié en octobre 2018. Il est alarmant, évidemment. Ses 91 signataires doutent même que l’humanité arrive à faire ce qu’il faut pour arrêter la progression de ce funeste phénomène. « Limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C nécessiterait des changements rapides, très profonds et sans précédent dans tous les aspects de la société », y lit-on.

Annie Levasseur, professeure au Département de génie de la construction de l’ÉTS
L’utilisation de l’ACV à un très haut niveau pour guider l’élaboration de politiques
La jeune chercheuse se consacre depuis plus de 10 ans à l’élaboration d’outils diagnostiques basés sur l’analyse du cycle de vie (ACV). Ceux-ci permettent l’évaluation globale des répercussions environnementales des activités d’ingénierie en général, plus particulièrement de leur incidence sur les changements climatiques.
Elle s’intéresse notamment à l’utilisation de modèles technico-économiques dans le secteur énergétique, et de modèles dynamiques d’évaluation des conséquences sur les changements climatiques. Elle travaille d’ailleurs avec un professeur des HEC en vue de l’utilisation de l’ACV dans le cadre de l’élaboration de politiques, grâce à des modèles d’optimisation techno-économiques prospectifs. « L’ACV est un outil passionnant et fondamental qui permet de penser en amont et en aval », explique-t-elle.
Aider les villes à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES)
Les travaux de recherche d’Annie Levasseur, notamment son projet d’inventaire d’émissions de GES à haute résolution spatiale et temporelle en milieu urbain, suscitent un grand intérêt, autant dans le milieu scientifique que des différents paliers de gouvernement. Ce projet consiste ultimement en la mise au point d’une carte de la ville présentant la répartition des émissions de GES à travers l’espace et le temps. Des modèles seront développés afin d’améliorer la précision des estimations et de déterminer leur répartition géographique et temporelle. L’objectif de cet outil est d’améliorer la représentation des émissions de GES de la collectivité, de mieux mesurer l’incidence des mesures de réduction des émissions de GES déployées et d’offrir des outils de sensibilisation et d’engagement des citoyens.

Substance
Laboratoires de recherche :
Domaines d'expertise :
Méthodologie d’analyse environnementale du cycle de vie Indicateurs pour l’évaluation des impacts des activités humaines sur les changements climatiques Aspects temporels des impacts sur les changements climatiques Aspects temporels en analyse du cycle de vie Modélisation environnementale et technico-économique des systèmes (énergie, matériaux, etc.) Potentiel d’atténuation des changements climatiques du secteur forestier Impacts environnementaux des technologies de capture et stockage de carbone (émissions négatives) Conception environnementale en ingénierie Prise en compte des aspects de développement durable dans les projets d’ingénierie Génie de l’environnement

